Les contes de fées pour donner un sens à sa vie

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Publié le: 13-12-2023

Et tout d’abord, quels sont les symptômes de cette crise existentielle ?

La crise du milieu de vie survient souvent sans crier gare. Un beau jour, on se rend compte que durant la première partie de notre existence, on s’est construit par rapport aux autres afin d’avoir notre place dans la société, c’est l’heure des bilans, des prises de conscience où chacun, voyant le temps passer irrémédiablement, se demande ce qu’il a envie de faire du reste de sa vie.

Sans que l’on sache vraiment pourquoi, presque insidieusement, on perd tout intérêt pour ce que l’on faisait, pour ce que l’on croyait être jusque là, l’ennui s’installe, la fatigue aussi, on fait les choses sans entrain, sans enthousiasme, on vit le quotidien sur les bases de croyances identitaires qui ne nous concernent plus, qui ne nous ont jamais concerné, en fait.

Viennent alors les questions profondes, essentielles :

« Tout cela a-t-il un sens ?

Que suis-je venu faire sur cette terre ?

Ai-je fait les bons choix ?

Et pourquoi je souffre autant

malgré tout ce que je fais pour m’en sortir ? 

Comment donner un sens à ma vie ? »

Cette souffrance est-elle un burnout ?

Parfois le burnout nous tombe dessus lorsque l’écart se creuse entre notre quotidien routinier et les besoins de notre véritable nature, quand la différence s’installe entre notre essence la plus profonde et notre mental qui persévère dans le même sens, obstinément, nous coupant ainsi totalement de notre source d’enrichissement intérieur, de nos intuitions, nous ne sommes plus traversés par le vivant, nous ne sommes plus irrigués par le flot vital, alors on s’épuise parce qu’on fonctionne en vase clos, sur ses propres forces.

Albert Einstein l’a bien dit :

« On ne résout pas un problème avec les modes de pensées qui l’ont engendré »

Et c’est bien là que se situe le problème, nous n’arriverons jamais à rien tant que nous persisterons à croire que nous sommes capables de maîtriser les tâches de la seconde moitié de vie en ne comptant que sur les principes et les méthodes qui nous ont permis de mener à bien la première.

Lâcher prise et retour sur soi-même ?

Et pourtant, si nous lâchons prise et opérons un retour sur nous-mêmes, en toute confiance, alors une véritable aventure peut débuter

« Nous sommes tous des héros, des chevaliers chercheurs du Graal, dès lors que nous avons une quête bien définie », nous dit le conteur Henri Gougaud.

Le voyage du héros peut être initié par des relations ratées, des maladies physiques, des défis de carrière, des événements imprévus ou des traumatismes significatifs.

Quoi qu’il en soit, ce mythe apporte un moyen de considérer ces différents évènements comme les portes d’un profond voyage de transformation et de changement positif.

Quel changement positif  peut apporter la crise existentielle ?

La crise existentielle indique que l’âme se réveille. C’est le signe qu’il y a un appel intérieur mais que celui-ci n’est pas entendu. C’est une opportunité de se révéler à soi-même pour donner un sens à sa vie.

S’arrêter, s’écouter, observer, dans l’existence qu’on a eu jusque là, où on s’est trompé et revenir à soi, ensuite, pour rectifier nos erreurs et insuffler la vie dans tous les domaines de notre réalité.

Voilà la promesse de la crise existentielle, c’est une formidable chance si seulement on accepte de suivre la voie intérieure, si on a le courage de faire la traversée plutôt que  d’essayer de l’éviter, la regarder et plonger en soi pour se rappeler qui on est, se souvenir de notre propre grandeur et ensuite, laisser cette grandeur en nous transformer notre existence.

Pour retrouver cette voie intérieure, un formidable outil nous est offert, il est là près de nous, à disposition, il s’agit des contes de fées.

Le conte de fées, mode d’emploi

Le conte de fées est un miroir magique dans lequel nous sommes invités à nous contempler afin d’y reconnaître certains aspects de nous-mêmes qui y sont mis en scène, si nous écoutons le conte en y retrouvant des points concrets de notre existence, alors il suffira de mettre en œuvre ses propositions et de régler notre vie sur ce modèle de vérité.

C’est aussi nous reconnecter à notre enfant intérieur, si créatif, si joueur et qui sait qui l’on est de tout temps.

  • Le principe du changement

Les contes partent toujours du postulat que le royaume est dans une détresse absolue et qu’il faut, pour le sauver, trouver une ressource qui n’est pas de ce bas-monde. Le héros part en quête, mais il ne peut pas compter sur ses propres forces pour trouver l’objet de ses recherches, et c’est parce qu’il est dans cette impuissance, et qu’il a foi en la vie, que lui seront données des inspirations qui le guideront dans sa démarche.

Agir, en être inspiré, tel le héros des contes de fées, pour donner un sens à sa vie, telle est la proposition des contes.

Être inspiré par quelque chose de plus grand que nous, c’est laisser à la vie une chance de s’exprimer. C’est retrouver un sens au quotidien. C’est quitter le mental, l’émotionnel pour redescendre au niveau du cœur, à l’instant présent, là où est le vivant et c’est ce vivant-là qui va nous diriger et donner un sens à notre quête.

Voici maintenant un petit questionnaire qui vous éclairera  sur la crise du milieu de vie.

  • De qui vouliez-vous être estimé ?
  • Qui était votre modèle, à qui vouliez-vous ressembler ?
  • Qu’avez-vous eu besoin de prouver ?
  • Dans quel domaine avez-vous réussi ?
  • Dans quel domaine avez-vous échoué ?
  • Qu’est-ce qui a freiné votre réussite ?
  • Qu’avez-vous fait et que vous reste-t-il à faire ?
  • Pensez-vous avoir choisi votre vie ?
  • Pensez-vous ne pas avoir vécu votre vie ?

Pratiquez cet exercice sous forme de dialogue intime et laissez venir à vous les inspirations, considérez les comme des messages de votre être profond qui enfin vous retrouve.